Phénomène El Niño sur la côte Nord du Pérou : des villages en sursis.
Un pêcheur du village d' Islilla dans la région de Piura, en train de lire son village, le 7 novembre 2018. Islilla fait parti de ces villages fortement impactés par le phénomène El Niño.
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Phénomène El Nino sur la côte Nord du Pérou
Au Nord de Lima au Pérou et sur près de 1300 km de côtes, de nombreux villages sont soumis périodiquement aux phénomènes climatiques connus sous le nom de El Niño et La Niña.
Ce dernier revient plus souvent mais il est beaucoup moins fort. Quant à El Niño, il revient tous les 3 à 7 ans. Il résulte des dérèglements du système océanique et climatique au niveau du Pacifique équatorial et notamment au niveau des côtés péruviennes et équatoriennes en Amérique du Sud.
Ce phénomène qui a une influence très importante au niveau du climat mondial se traduit par une poussée des eaux chaudes dans l’Océan Pacifique et une montée des eaux qui peut entrainer des pluies torrentielles, des inondations majeures et des glissements de terrain.
Ces évènements climatiques extrêmes ont eu des conséquences dramatiques pour bon nombre de villages situés le long du littoral. Beaucoup de ces villages sont des villages de pêcheurs où la pêche artisanale représente une part essentielle de l’économie locale, or El Niño, a tendance a réchauffé les eaux de surface qui a pour conséquence une diminution du plancton et donc du poisson, chamboulant toute la chaine alimentaire.
Ces dernières décennies ont été marquées par la résurgence à plusieurs reprises du phénomène El Niño affectant des écosystèmes déjà particulièrement vulnérables à l'évolution du climat et provoquant notamment une migration massive des populations soumises aux aléas climatiques de cette zone côtière du Pérou.
Outre, le grand nombre de migrants climatiques qui fuient pour échapper aux pressions environnementales les pêcheurs eux, sont obligés de se déplacer en fonction de la disponibilité des ressources marines, aux problèmes d’accès (Routes, ect..) et à la vulnérabilité de certaines infrastructures de pêches sous l’effet de la nature.
Ce reportage a été effectué dans les régions côtières d’Áncash, Piura, Tumbes et Lima qui sont particulièrement touchées par ce phénomène.